Cartographie des équipements : de la « carte à lire » à une « carte à voir »
LOBA Akou Don Franck Valéry
Résumé :
La représentation des équipements et des infrastructures donne souvent lieu à observer des productions cartographiques faisant usage de symboles qui ne rendent pas compte le plus souvent de façon objective de lintensité du niveau déquipement. Dans un contexte de croissance démographique ou les investissements dans le socio collectif se font de plus en plus rare, une cartographie quantitative des niveaux déquipements se présente comme un bon outil de diagnostic qui fournit des informations précises faciles à voir sur les variations spatiales du niveau déquipement au sein dun territoire. La démarche que nous proposons est une approche cartographique intégrant une modélisation quantitative portée par un indice découlant dune fonction score. Ce modèle mathématique et statistique hiérarchise les localités en fonction de leur charge démographique et de leur gamme déquipement. Le modèle a été construit suivant une classification hiérarchique ascendante (CHA) et de lanalyse factorielle discriminante. Lindice obtenu est une valeur quantitative intégrable aux modèles de cartographie numérique, chose qui facilite sa spatialisation et sa représentation graphique. La carte obtenue facilite la visualisation des disparités. Elle discrimine ainsi les espaces selon leur dotation en équipement. En somme la présente réflexion après avoir montré les limites de lapproche qualitative de la représentation cartographique, se propose de présenter une méthodologie quantitative de conception cartographique sur la base dindicateur numérique de synthèse.
Mots-clés : équipement, indice de synthèse, cartographie, analyse factorielle discriminante.
Abstract :
The representation of equipment and infrastructure often leads to observe cartographic productions making use of symbols that do not make it often has objectively the intensity of the level of equipment. In a context of population growth or investment in the collective socio are becoming rare, a quantitative mapping equipment levels is as a good diagnostic tool that provides accurate information easy to see on the spatial variations in the level equipment within a territory. The approach we propose is a cartographic approach integrating quantitative modeling carried by an index derived from a score function. This mathematical and statistical model prioritizes areas based on their demographic burden and their range of equipment. The model was built following the approach of hierarchical cluster and discriminant analysis. The resulting index is a quantitative value to the integrated digital mapping models, something that facilitates spatial and graphical representation. The resulting map facilitates visualization of disparities. It thus discriminating spaces according to their provision of equipment. In short this reflection after showing the boundaries of the qualitative approach of mapping, is to present a quantitative methodology cartographic design based on digital synthesis indicator.
Keywords: equipment, summary index, mapping, discriminant analysis.
INTRODUCTION
Pour la géographie, la carte est un outil danalyse et de réflexion. On la retrouve au début et à la fin de la réflexion géographique (Minvielle et Souiah, 2000). Cest linstrument privilégié pour lacquisition et la diffusion des connaissances à référence spatiale. La carte est ainsi appréhendée comme un modèle, mieux comme laboutissement dune modélisation des réalités économiques, culturelles, démographiques et politiques qui composent lespace (Cauvin et al, 2007). La synthèse graphique portée par le modèle que suggère la carte peut donc être perçue comme une illustration dont lobjectif est déclairer une démarche établie pour expliquer un phénomène. Cette nécessité davoir une synthèse explicative dun objet détude parfois très étendue conduit le géographe à affiner et perfectionner ces méthodes de conception et de rédaction cartographique (Cauvin et al, 1987). Cette nécessité de synthèse et ce besoin de perception globale et dinnovation explique les succès de la cartographie thématique ces deux dernières décennies (Cauvin et al, 2007). Ces succès marqués par le recours systématique à la carte dans lexplication des problématiques spatiales est le fait de lintroduction de méthodes numériques et quantitatives nouvelles soutenues par linformatisation du traitement des données. A cet effet, les techniques portées par les SIG et la géomatique en général raccourcissent la durée de réalisation des cartes dune part et dautre part favorisent lintégration de données diverses élargissant le champ daction de la carte. La production de logiciels tout aussi divers que variés a permis de propulser les savoirs cartographiques et de vulgariser linformation géographique et cartographique. Ces technologies toutes aussi nouvelles que modernes offrent de nouvelles perspectives au géographe dans sa quête de modélisation. Ce qui rend ainsi beaucoup plus aisée la réflexion et lanalyse relative aux faits spatiaux (Hussy, 1998).
Cette révolution dans la production scientifique de carte se présente comme un atout dans les diagnostics territoriaux et dans lamorce de politique daménagement. La connaissance du niveau de structuration des espaces en est un maillon essentiel et est souvent appréhendé par le niveau déquipement des territoires (Loba, 2010 ; 2013). Le plus souvent les cartes faisant état de la répartition des équipements se fonde sur des inventaires relatifs à la typologie et la nomenclature de lexistant. Ainsi, les cartes découlant de ce type dinventaire ne permettent pas dappréhender de façon quantitative le niveau déquipement et la hiérarchisation des localités suivant leur niveau de dotation en équipement. Le message porté par la carte-inventaire peut pourtant aller bien au-delà de la symbolisation. Nous avons été conforté dans notre entreprise par le fait que très peu détudes se sont penchés sur cette question en ayant recours à un indice de synthèse issue dune fonction score et cest ce que notre réflexion va montrer et exposer. Nous proposons à cet effet, une cartographie faisant état de la répartition du niveau déquipement par lentremise dune fonction score évaluant de façon quantitative par un score le niveau déquipement des localités.
2. Données et méthodes
2.1 La réunion des données
La réalisation de cette étude a nécessité la mobilisation de données issues de la recherche documentaire et de linventaire par observation directe du terrain. Pour ce qui est des informations sur les équipements, elles ont été obtenues par observation directe et auprès de sources administratives. Cette activité de recension de linformation nécessite des visites sur le terrain et auprès des services techniques des administrations en 2012. Hormis cette étape, la mise à disponibilité dun fond de carte sest avérée fondamentale. Il savère important de disposer de la liste de toutes les localités de lentité territoriale ciblée par notre activité de cartographie. En plus dune carte de base faisant office de répertoire toponymique fiable, il nous faut disposer de leur positionnement exact en termes de coordonnées géographiques ou projeté. A cela il faut aussi ajouter les données relatives au recensement exhaustif de la population à léchelle des localités. Il serait souhaitable de disposer de toutes ces informations sur support numérique (fichier Excel par exemple ou Word en format tableau). Disposer de ce type de données en version numérique, favorise et facilite lintégration des données ainsi collectées à un système opératoire de dessin cartographique ou de système dinformation géographique. Du fait de la multiplicité des traducteurs universels proposés par les différents logiciels de SIG, la nature de lextension du fichier accueillant notre matrice dinformation na pas réellement dimportance. Seulement il faudra que les champs relatifs aux données toponymiques (nom des localités), géographiques (positionnement par coordonnées) et attributaires (effectif de population et numéraire des équipements existants) soient clairement identifiés et bien spécifiés. A ce stade de notre propos, il nous parait utile de noter que les informations relativement au positionnement par coordonnées GPS peuvent être obtenues par via des moteurs de recherche en ligne sur Internet comme Bing map, Yahoo map et Google earth.
Tableau I : Exemple de matrice dinformation spatiale relative au positionnement des localités.
Source : RGPH 1998 (* effectif rattaché au village de Motobé)
2.2 La démarche statistique
La méthode proposée fait un amalgame de procédés classiques de la sémiologie graphique et de procédures issues des technologies offerte par les logiciels SIG.
La construction de cette fonction score portée par un indice de synthèse permet de mesurer le niveau déquipement des localités selon une échelle de base 1000 à partir de données qualitative issues dinventaire. Ce passage du qualitatif au quantitatif a été rendu possible par une série de tests danalyse statistiques inférentielles comme la hiérarchisation ascendante, lanalyse discriminante, et lanalyse factorielle. Ces différentes analyses ont été exécutées sous les logiciels SPAD et Xlstat. De ces analyses a résulté une fonction score qui a permis dobtenir lindice de synthèse. Au plan cartographique, il sest agi par la suite de passer dune forme de représentation cartographique de données dimplantation ponctuelle à une représentation surfacique continue grâce à lindice obtenu. La figure 1 ci-après synthétise bien ce passage par lentremise dune fonction score reposant sur les méthodes des statistiques inférentielles.
Figure 1: Approche conceptuelle de la construction de lindice de synthèse
2.3 Le calcul de lindice de synthèse : recours à lanalyse factorielle
Les fonds de carte et linventaire des équipements étant acquis, il faut maintenant procéder en une analyse de la typologie des équipements et services présents dans la matrice dinformation spatiale. De quels types déquipement avons-nous besoin pour obtenir une cartographie de synthèse performante à même dévaluer les conditions de vie et le niveau de structuration de lespace ? Des équipements ont été retenus pour ce faire conformément à la nomenclature proposée par la structuration du programme des FRAR . Le législateur et le planificateur ivoirien en amorçant la structuration du territoire par limplantation déquipements ont initié une organisation de lespace autour de pays ruraux disposant du minimum dans les secteurs de la santé, de léducation et de lanimation socioéconomique. De toute évidence cette organisation sest inspirée du modèle de la communication .
La sélection des « variables équipements » retenus par les FRAR a été confirmé par lanalyse factorielle discriminante conduite dans le cadre de la mise sur pied de notre fonction score. Préalablement une classification hiérarchique ascendante a permis dopérer un regroupement des localités selon leur dotation en équipement et infrastructure. Par la suite, lanalyse factorielle discriminante a identifié les équipements les plus déterminants dans la hiérarchisation et la classification des localités. Le tableau 2 ci-après indique les équipements retenus dans la construction de notre indice (fonction score) ainsi que le poids affecté à chacun selon son importance.
Les dimensions tel que le statut administratif, laccessibilité géographique, la santé, léducation tiennent une place importante dans la construction de lindice et portent les « poids » les plus forts. Comme nous lévoquions tantôt ces résultats coïncident en tout point de vu avec la hiérarchisation opérée par les pouvoirs publics dans limplantation des équipements. De ce point de vue, notre modèle confirme déjà la logique existante en la matière.
5. La question de lintégration de laction humaine
Source : Calculs et traitements sur SPAD
Lobtention définitive de lindice dune localité est la résultante de la sommation des poids affecté à chaque équipement inventorié dans la localité. La formule suivante donne la fonction score pour une localité donnée: F(e) :
La Fonction discriminante de Fisher appliqué à la classification hiérarchique ascendante a permis davoir des indices compris entre 1 et 1000. Le seuil critique est identifié selon nos calculs par lindice de score 312. Au terme de lexposition de la méthodologie, lensemble de la démarche peut être résumée dans lorganigramme de la figure 2 ci-dessous. Trois étapes majeures ont conduit
notre approche : la construction de lobjectif, le regroupement des données, le traitement statistique et la rédaction cartographique automatisée par système dinformation géographique (SIG).
Figure 2: Synthèse de la démarche de construction de la fonction score et de sa représentation graphique.
Source : lauteur
3. Résultats
3.1 Interface de calcul de lindice de synthèse
Au moyen dune programmation informatique, la logique et la méthode de calcul de lindice ont automatisé sous un progiciel exécutable sous MS Excel. Le calcul des indices pour chacune des localités est donc obtenu de façon systématique en renseignant linterface du progiciel.
Figure 3 : Interface du progiciel permettant le calcul de lindice de synthèse par la fonction score.
Source : Interface du progiciel de la fonction score
3.2 Le traitement de représentation cartographique
Les valeurs obtenues par la fonction score sont des indices. Ces derniers sont considérés comme des valeurs relatives statiques à une variable. De telles valeurs sont dans le domaine du traitement de linformation cartographique perçues comme matérialisant des phénomènes dimplantation zonale à caractère continu. Selon les méthodes offertes par la sémiologie graphique, la variation d’intensité est privilégiée pour la perception de la compartimentation spatiale de pareilles données. La représentation par isarithmes est alors jugée idéale pour mettre en évidence les variations de la morphologie des surfaces définies par les différents niveaux dindice. En dautres termes, les isarithmes au moyen de lignes joignant des points dégale valeur mettent en évidence la distribution spatiale dun phénomène.
Les valeurs obtenues depuis linterface du progiciel sont saisies sous un tableur de préférence MS Excel et le fichier obtenu sauvegardé dans un répertoire préalablement crée (voir tableau III). Ce fichier ainsi généré peut être intégré dans un environnement SIG par saisie, importation ou jointure de table au fichier préalablement conçu qui contient les informations sur la géolocalisation (coordonnées géographiques – voir tableau I). Dans le cadre de notre expérimentation, cest la version 10.0 dArc GIS ESRI qui a été sollicité. Par le moyen des outils danalyse spatiale dont il dispose, une cartographie par isarithmes des scores a été instantanément produite.
Tableau III : Les indices de synthèse par localité
Source : Calculs et traitements obtenus sur le progiciel de la fonction score.
Les scores obtenus oscillent entre 17 et 800. Lécart est donc important entre la localité la plus équipée et la plus faiblement équipée. Vu densemble, neuf localités sur vingt-huit (soit 32%) présentent des scores au-dessus du seuil de 312. Lutilisation de ces indices au plan cartographique va trancher avec la représentation par symbole utilisant les pictogrammes comme le présente la figure 4 ci-dessous. En effet la réalisation de la carte de la figure 5 permet dobserver limpact visuel plus marqué de la cartographie de lindice de synthèse par isarithmes. Les variations de la valeur couleur parviennent dun regard à distinguer les aires les mieux équipées des moins équipées.
Figure 4 : Représentation par symbole des équipements dans le département dAlépé.
Source : Daprès nos enquêtes, 2010.
Figure 5 : Cartographie de lindice de synthèse obtenue par la fonction score.
4. Discussion
Dans la cartographie thématique conventionnelle, lon a le plus souvent recours au symbole pour rendre compte dun inventaire (Atta et Amouzouvi, 1987 ; Beguin et al, 1994). Les symboles sont utilisés pour la représentation de phénomènes qui se présentent dans lespace pour marquer une implantation ponctuelle. Ils interviennent de ce fait pour marquer le positionnement dun objet avec une certaine précision suggérée par lemplacement du lieu. Les symboles varient généralement par leur forme, leur orientation et leur couleur (Atta, 1983 ; Cauvin et al, 1987). Les figurés utilisés dans la représentation par symboles sont soit des pictogrammes ou des figurés géométriques stylisés. Si les pictogrammes et autres figurés permettent de rendre compte le plus simplement possible de lexistant au sein dun territoire, ils posent dune carte à une autre un problème de lecture et dinterprétation des signes et ce du fait que labsence de restriction donne à tous la latitude de concevoir ces propres figurines pour désigner un objet. En dépit des efforts consentis par la communauté des cartographes pour un usage harmonisé des pictogrammes, il nexiste pas vraiment de signes universels pour désigner les objets (Weger, 1999). Ainsi dune carte à une autre une usine peut être désignée par des signes différents. La représentation par symboles est aussi confrontée à la logique du nombre, par exemple comment faire pour matérialiser un objet qui se retrouve « n » fois au même endroit ? Lapproche de représentation par les symboles est pour ainsi dire hautement qualitative. Elle ne sexprime que par la variable visuelle forme. Elle ne rend compte que de variation des formes symbolisées. Plus il y a dinformation à représenter, plus le nombre de figurines augmente et la carte devient difficilement lisible. La carte de la figure 4 atteste bien de cette situation et cela se voit par la multiplicité des symboles contenus dans la légende. Par contre la carte de la figure 5, parait moins encombré et délivre de façon directe son message très accessible du fait de son caractère graphique coloré. En effet, les variations de teintes quelles offrent, permet au lecteur de la carte de distinguer la variation de lintensité du phénomène spatialisé. Dans le cas de la carte de la figure 5, les indices les plus élevés (600-800) se concentrent dans la partie centrale de la carte c’est-à-dire, le long dun axe orienté est-ouest autour des localités de Memni et de Montezo. Dans cette partie de la carte où les taches sont plus foncées, environ 1/3 des localités du département y est concentré. Les taches les plus claires, regroupent les localités ayant un indice inférieur à la moyenne (312). Plus de 2/3 des localités sont concernées. Les plus faibles sont en dessous de lindice 100 et sont dans leur grande majorité dans la partie nord de la circonscription. La carte indique clairement comme le montre la figure 5, un déséquilibre entre les secteurs nord et sud du département dAlépé. Les secteurs de ce département les plus démunis en termes déquipement sont nettement mis en évidence. La démarche utilisée permet de mettre en exergue toute lutilité et lefficacité des SIG comme lattestent Minveille et al (2000). En effet, ils expliquent que le développement de la cartographie numérique a favorisé la production de carte par représentation surfacique continue. Cauvin et al (2007) estiment que lavantage de ce type de représentation est la facilitation de lanalyse de la carte et de sa lecture. Observons ici que dans le cadre de la problématique de léquipement, la traduction de lindice par la représentation surfacique continue (isarithmes) offre effectivement au lecteur de celle-ci de faire une analyse spatiale rapide. On est épargné de fastidieux exercice de reconnaissance des figurés et des incessants va et vient entre la carte et la légende. Néanmoins nous pensons que ces deux formes de cartographie sont complémentaires, car comme lindique Atta et Amouzouvi (1987) Weger (1999) si les symboles ont le méritent de révéler des réalités de façon exhaustive, les représentations surfaciques fournissent une vue sur les échelles de variabilité des intensités de phénomène dans lespace.
CONCLUSION
La cartographie des équipements par lentremise de lindice de synthèse permet une lecture pratique et aisée de la carte obtenue. Ainsi, lon parvient à distinguer de façon rapide sous leffet de la variation de teintes colorées le niveau de dotation des localités. La carte obtenue est facile à lire et repose sur le jeu de la variable visuelle de la valeur. Elle met en évidence les disparités et les discontinuités observables dans limplantation des équipements. Contrairement à la représentation des symboles qui mobilise un nombre important de figurines et de pictogrammes, la spatialisation surfacique continue de lindice déquipement offre une synthèse pragmatique. Elle peut savérer utile pour les diagnostics territoriaux dans nos circonscriptions et permettre aux praticiens de laménagement et aux décideurs didentifier les espaces nécessitant une intervention urgente des pouvoirs publics en vue dune amélioration du niveau déquipement.
Bibliographie
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Notes
1 La structuration des régions en Côte dIvoire a procédé de la politique de léquipement initié par les FRAR (Fonds régionaux daménagement rural). Cette structuration des espaces ruraux, émane de la volonté des planificateurs de rechercher dans lespace le positionnement optimum qui permettrait une utilisation maximale des équipements et infrastructures par le plus grand nombre de personnes, chose qui a abouti pour la première fois en 1973 à une esquisse de structuration de lespace ivoirien en pays ruraux. La base de cette structuration est un espace de 20 kilomètres de rayon polarisé par un village centre. La capacité polarisante du village centre vient de ce quil doit être : un point fort de peuplement, facile daccès et abritant des services ou appelé à le faire.
2 La théorie de la communication est un modèle de structuration de lespace inspiré de la logique de fonctionnement des télécommunications. Elle stipule quun espace parvient à une structuration optimum lorsquil existe une place centrale capable de jouer le rôle du commutateur qui doit réguler lensemble des liaisons éventuelles que ce dernier doit établir avec sa périphérie. Cette logique obéit au vu dune hiérarchisation de lespace et dune structuration harmonieuse à même de stimuler le développement. (Claval, 1977).
Table d’illustrations
Auteur(s)
LOBA Akou Don Franck Valéry
Maître-assistant
Institut de Géographie Tropicale (IGT)
Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY de Cocody-Abidjan, Côte dIvoire
Droit d’auteurs
Institut de Géographie Tropicale
Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte dIvoire