Cartographie des formes d’érosion hydrique dans les quartiers Zaria 1 et Mazadou djika de la ville de Maradi (Niger)

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1Moutari IBRAHIM DAN TANIN, 1Ibrahim MAMADOU, 2Luc DESCROIX

1 Département de Géographie/FLSH/Université de Zinder ; BP : 656 ; Zinder-Niger,

2 UMR 208 « Patrimoines Locaux et Gouvernance » Muséum National d’Histoire Naturelle Département Hommes, Natures, (France)

imadou_ib@yahoo.fr

Résumé

Résumé

La ville de Maradi connait au cours de ces dernières années des problèmes environnementaux d’origine climatique. L’un de ces problèmes est aujourd’hui l’accroissement des formes d’érosion hydrique dans les quartiers périphériques. Les quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika situé au Nord- Nord-Est de Maradi, dans l’arrondissement communal I, sont aujourd’hui les secteurs de plusieurs formes d’érosion hydrique. L’objectif de ce travail est de cartographier les différentes formes d’érosion hydrique qui se manifestent dans les quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika de la ville de Maradi. La démarche méthodologique s’est basée sur le traitement des images Google earth, l’observation directe de terrain, les levés GPS afin d’inventorier les ravins urbains et les enquêtes auprès des populations. Les résultats de recherche montrent que l’amplification de ce phénomène est encouragée par les eaux de ruissellement, le manque de réseaux d’évacuation, la pente, la nature du sol et l’implantation anarchique. Le travail cartographique a permis d’identifier et d’analyser quatre (4) formes d’érosions hydriques dont l’érosion non apparente, l’érosion diffuse (14,475 hectares) le ravinement (longueur totale des ravins 3, 88 km), l’effondrement des maisons (41 cas) et divers dépôts sableux (16,34404 hectares) dans ces quartiers. Les résultats obtenus lors de ce travail contribueraient à un meilleur aménagement urbain dans les quartiers étudiés.

Cartography of the forms of water erosion in the zaria 1 and mazadou djika districts of the city of maradi in niger

Abstract

The city of Maradi has experienced climatic environmental problems in recent years. One of these problems today is the increasing forms of water erosion in outlying areas. The Zaria 1 and Mazadou Djika districts located in the north-north-east of Maradi, in the communal district I, are now the areas of several forms of water erosion. The objective of this work is to map the different forms of water erosion that occur in the Zaria 1 and Mazadou Djika districts of the city of Maradi. The methodological approach was based on the processing of Google earth images, direct field observation, GPS surveys in order to inventory urban ravines and population surveys. Research results show that the amplification of this phenomenon is encouraged by runoff, the lack of drainage networks, the slope, the nature of the soil and the lawless establishment. The cartographic work made it possible to identify and analyze four (4) forms of water erosion including invisible erosion, diffuse erosion (14.475 hectares) gullying (total length of the ravines 3.88 km), l collapse of houses (41 cases) and various sandy deposits (16.34404 hectares) in these neighborhoods. The results obtained during this work would contribute to better urban planning in the studied districts.

Introduction

Les risques hydro érosifs en milieu urbain demeurent durant des années et continue à être une préoccupation majeure non seulement pour les décideurs politiques et les chercheurs mais aussi pour les populations (T. K. Yamba, 2018, p. 319). Les villes du sahel vivent aujourd’hui la récurrence des risques érosifs criants suite aux conditions physiques conjuguées aux pressions anthropiques. En effet, E. Roose (2010, p. 34) souligne que, dans les villes le rythme de la croissance démographique conditionne le développement de ruissellement et conduit à l’accélération de l’érosion. Le changement d’usage des sols et l’urbanisation rapide des zones pas toujours urbanisables accentuent les risques environnementaux urbains en milieu sahélien (L. Descroix et al. 2013, p.38), ce qui favorise l’évolution morpho dynamique des sites. De nombreuses études menées dans les pays sahéliens, ont souligné l’existence des problèmes érosifs dans leurs villes. Ainsi, Au Benin, la plupart des localités urbaines sont frappées par l’érosion hydrique pluviale, phénomène qui constitue depuis une vingtaine d’années l’une des sources de malaise du pays (C.G. Eténé et al. (2017, p. 41). A Kinshasa plus de 400 ravins ont été dénombrés depuis 2007 avec des proportions plus qu’alarmantes, atteignant des tailles imposantes (T. Wouter et E. Wolff, 2010, p. 01) ,149 glissements de terrain et 16 ravins ont été inventoriés par M.B. Toussaint (2018, p. 09) dans la ville Bukavu de RDC. A Attécoubé à Abidjan en Côte d’Ivoire, B. E. N’dri et al. (2017, p. 960-968) ont tous fait cas de l’érosion hydrique en milieu urbain et de ses corollaires. Les conséquences de ce phénomène hydrodynamique sont perceptibles tant sur les versants qu’au niveau des bas-fonds. Les villes du Niger connaissent généralement pendant la saison pluvieuse des problèmes environnementaux très aigus (inondations répétitives, multiplication des formes d’érosion notamment). L’ensemble de ces problèmes environnementaux est dû d’une part à l’agressivité des facteurs climatiques et d’autre part aux activités anthropiques incontrôlées (Abdou, 2015, p. 17). En effet, l’urbanisation accélérée fait que les villes nigériennes comme toutes les autres grandes villes des pays en développement sont depuis longtemps confrontées à des phénomènes d’inondation et un étalement progressif de l’érosion. Cette dernière se manifeste généralement dans les quartiers périphériques qui connaissent un développement anarchique et spontané. La ville de Maradi, dénommée capitale économique du Niger, constitue un pôle économique très attractif. Cette attraction des populations rurales vers la ville constitue la cause principale de l’urbanisation massive qui justifie la gestion urbaine mal maitrisée. En effet, cette ville abrite 267 249 habitants (INS 2014), et s’étend sur une superficie agglomérée de plus de 86 km². Elle est de plus en plus confrontée au phénomène de l’érosion dans presque tous les quartiers. Les caractéristiques morphologiques et pédologiques, l’urbanisation galopante et anarchique, ajoutées à l’insuffisance de l’assainissement sont les causes principales des inondations et de la dynamique érosive très prononcée. Afin de comprendre les modifications  hydro géomorphologiques actuelles, cette étude se propose d’analyser les facteurs érosifs et de cartographier, les différentes formes d’érosion dans les quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika. Zaria 1 et Mazadou Djika comptent parmi les quartiers du 1er arrondissement communal de la ville de Maradi et couvrent respectivement une superficie totale de 204 hectares et 101 hectares. Le quartier Zaria 1 est situé entre 13,517068° de latitude Nord et 7,119456° de longitude Est. Il est limité au nord par le quartier Soura Aboubacar, au sud par Zaria 2, à l’ouest par Soura bildi et Nouveau carré, au nord-est par Mazadou Djika et à l’est par la commune rurale de Jarataoua. Le quartier Mazadou Djika est compris entre 13,526741° de latitude Nord et 7,117106° de longitude Est. Il est séparé de Kabaoua par la RN1 au nord, limité au sud par Zaria 2, à l’ouest par Zaria 1 et à l’est par la commune de Jirataoua (carte 1).

Carte 1 : Carte de présentation des quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika (Source : Google earth)

Carte de présentation des quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika

1.  Méthodologie

1.2. Méthodes

La démarche méthodologique de ce travail repose d’abord sur de nombreuses visites du terrain, l’enquête, la géolocalisation, l’analyse et le traitement des données recueillies. En effet, une enquête par questionnaire a été menée auprès des résidents afin d’appréhender leur perception des risques d’érosion. Cela a permis de connaitre les points de vue des résidents sur les causes, les dégâts et les stratégies mises en place pour atténuer le risque d’érosion. A cet effet, sur les 200 maisons effondrées, un échantillon de 30 personnes victimes a été considéré. Les questionnaires ont été dépouillés et analysés sur Excel afin de produire des figures d’illustration. En plus, un inventaire systématique des différentes formes d’érosion (ravins, effondrements, dépôts sableux) a été effectué relevé GPS. Les données collectées sont séparées en trois classés d’entités qui sont les points, les lignes et les polygones. Ces différentes classes d’entité ont subi une série de traitement afin de les intégrer dans la base des données. Ces traitements ont contribué à améliorer la précision dans la localisation de certains ravins et cas d’effondrement grâce à leur projection sur Google earth pro. Ce logiciel a également permis d’apporter des corrections géométriques sur la limite de la zone d’étude.

Les fonctions d’analyse spatiales (Spatial Analyst Tools), de gestion et d’interpolation des données présentes sur Arcmap ont permis non seulement de créer des cartes thématiques (carte de pente, MNT), mais aussi de faire l’analyse la distribution spatiale des différentes données. Enfin pour mieux gérer, superposer et croiser les couches des données, les systèmes de projection ont été harmonisés en UTM_WGS-1984_Zone 32N.

2.2. Matériels

Les outils utilisés au cours de ce travail sont le récepteur GPS Garmin Etrex 10 et les Logiciels Excel, Arcmap 10.3 et Google earth pro. D’abord le GPS a été utilisé pour la géolocalisation des différentes formes d’érosion. Puis, Excel a servi au traitement des données issues de l’enquête. Ensuite, le logiciel Arcmap a permis la gestion et l’analyse des couches données aboutissant à la réalisation des cartes. Enfin, Google earth pro a été utilisé pour la délimitation de la limite de la zone d’étude et la numérisation des différentes formes d’érosion.

2.  Résultats de l’étude

2.1.  Facteurs de l’érosion hydrique à Zaria 1 et Mazadou djika

L’érosion est aggravée dans les deux quartiers à travers les déterminants physiques (l’eau de ruissellement, la nature du sol, la pente) et anthropiques (l’implantation anarchique).

2.1.1.  Facteurs physiques de l’érosion hydrique

  • Pluviométrie

Les précipitations constituent le facteur déterminant de l’érosion hydrique, car une fois au sol, l’eau de pluie créent un double impact : le lessivage des surfaces imperméables et l’érosion des surfaces perméables. Elles agissent selon leur intensité, leur volume, leur fréquence et leur répartition au cours de l’année. La figure 2 montre la répartition mensuelle de pluie dans la ville de Maradi.

Répartition mensuelle de pluie de la station aéroport de Maradi 1987-2017

Figure 2 : Répartition mensuelle de pluie de la station aéroport de Maradi 1987-2017

Source : Direction de la météorologie nationale

La ville de Maradi est caractérisée par trois types de saison au cours de l’année : une froide (période), une sèche (période) et une pluvieuse (juin à septembre). Le mois d’août enregistre beaucoup de pluie avec 190,6 mm en moyenne, suivi du mois de juillet (139,6 mm). C’est pendant ces périodes de forte réaction pluvieuse que l’importante activité érosive est de plus en plus intense. En effet, les pluies du début de la saison sont moins agressives et de ce fait peu érodables. Pendant cette période du début de pluie, où le sol n’est pas encore imbibé sol, le ruissellement est très faible et l’infiltration est importante.

  • Morpho-topographie

La topographie joue un grand rôle dans le déclenchement et l’accélération du ruissellement. Elle est même considérée comme un facteur capital qui favorise l’érosion. La ville de Maradi repose sur un terrain plat avec une altitude moyenne de 380 m. L’inclinaison de la pente est l’un des facteurs qui jouent sur la variation du volume ruisselé (figure 2).

Figure 2: carte de pentes (source : traitement MNT)

carte de pentes

Figure 3: Modèle numérique du terrain Zaria 1-Mazadou Djika

Modèle numérique du terrain Zaria 1-Mazadou Djika

Source : Google earth-traitement MNT

Le relief des deux quartiers est subdivisé en cinq (5) bandes du sud-est au nord (figure 4) : bande à très faible altitude (0-340 m) caractérisé par de très fortes pentes de plus de 45% ; bande à faible altitude (340-350) avec des pentes fortes de 25 à 45 % ; bande à moyenne altitude(350-360) avec des pentes moyennes de 15 à 25 % ; bande à altitude élevée (356-370) avec des pentes de 8 à 15 % ; bande à altitude très élevée ( 370-380) avec des pentes très faibles de 0 à 8 %.

Figure 4: Profil topographique Est-ouest de la zone étudiée

fond cartographique de google earth, IBRAHIM DAN TANIN M., 2019

Source : fond cartographique de google earth, IBRAHIM DAN TANIN M., 2019

  • Nature du sol

L’érosion du sol est fonction de l’agressivité climatique et de la résistance du milieu voire du sol. Le sol de Maradi se trouve dans sa grande partie sur le de bassin sédimentaire des Iullemenden du Niger. Il se caractérise par une faible résistance à l’érosion hydrique. La Lithologie des deux quartiers repose sur des sols sablonneux. La texture sableuse de ce type de sol est facilement reconnaissable, sur sa forme dunaire qui marque sa pente. Ceci explique la forte érodabilité de ce sol, car par définition, l’érodabilité d’un sol représente la sensibilité d’un sol à l’arrachement et au transport des particules qui le composent. Cette sensibilité du sol explique l’aggravation et l’extension du ravinement dans la zone d’étude. Le détachement des berges au niveau de deux grands ravins illustre cette fragilité (photo1 et 2).

Photo1: détachement des berges du ravin n°2    Photo 2 : exemple d’un sol sableux face à l’éffet de l’érosion hydrique sur le ravin N°1

Source Ibrahim M, 2018

  • Insuffisance ou l’absence des réseaux de drainage

Dans la zone d’étude il n’existe aucun réseau de drainage proprement dit. Le drainage des eaux se fait à partir de la voirie notamment les rues pavées, les rues latéritiques et les ruelles. Sur les rues pavées, l’on remarque au bout de chaque pavée une tête de ravins qui se développe de façon régressive en grignotant des blocs de terres. Cela représente une menace pour les maisons.

2.1.2.  Facteurs humains de l’érosion hydrique a Zaria 1 et Mazadou djika

L’évolution spatiale rapide et spontanée de la ville vers les endroits les plus sensibles constitue l’un des déterminants des formes d’érosion hydrique. A cet effet, les zones urbanisées qui étaient de 1143 hectares en 1998 sont passées à environ 2898 hectares en 2018 soit une augmentation de 1755 hectares en 20 ans (figure 5). Cette évolution de la tache urbaine s’effectue de façon anarchique. Les quartiers Mazadou Djika et la partie périphérique de Zaria I connaissent un développement sans contrôle par manque de lotissement approprié. Ainsi, ces quartiers qui étaient jadis principalement des zones de cultures, sont aujourd’hui occupés par des constructions urbaines. Ces constructions sans contrôle, sur des zones de forte inclinaison connaissent des activités érosives les plus actives de la zone.

Figure 5: Carte l’évolution de la ville Maradi 1998 à 2018

Source : images google earth de 12/31/1998 02/01/2018

2.1.2.  Dégâts causés par l’érosion

L’érosion hydrique en milieu urbain est source de nombreux problèmes. E. ROOSE (1990, p.

61) explique que le ravinement transporte beaucoup de sédiments, coupe les routes et peut entraîner la dégradation de l’ensemble du paysage. Ces conséquences sont nombreuses tant en zones érodées que sur les zones du dépôt. Elle détruit les constructions, dégrade les voiries, endommage la vie socioéconomique et provoque des inondations. Dans les quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika, les dégâts constatés sont importants (figure 6).

Figure 6: Dégâts causés par l’érosion selon les enquêtés

Source : Résultats d’enquête, 2019

La figure 6 illustre les dégâts causés par l’érosion hydrique selon les personnes enquêtées dans le secteur d’étude. Ainsi, 26 personnes affirment que l’effondrement des maisons est lié à l’érosion ; la perte matérielle (15 réponses) ; l’inondation (21 réponses) ; la destruction des arbres (21 réponses) ; la destruction des routes (09 réponses) ; la mort d’animaux et (01 réponse).

Sur le plan socioéconomique les dommages sont aussi considérables. 90 % des répondants accusent les ravins d’être des canaux qui drainent les eaux de ruissellement depuis les zones urbanisées jusqu’aux basfonds où ils habitent. Ne retrouvant plus de l’exutoire naturel, ces eaux submergent à l’intérieur des maisons et causent des dégâts graves (photo 3).

Photo 3: dégâts causés par le ravin de Mazadou Djika (source : IBRAHIM Moutari, 2018)

2.1.3.  Stratégies locales d’adaptation

La maîtrise de l’érosion hydrique de surface représente un défi majeur pour la population des quartiers d’étude et pour les autorités communales. Remédier aux problèmes d’érosion est un défi qui demande beaucoup d’investissement. Cela explique l’incapacité des autorités locales à faire face au phénomène érosif les villes. Face à cette incapacité et devant l’ampleur de la menace, les populations entreprennent des mesures possibles pour atténuer la gravité de problème. Pour ce faire, une diversité de stratégies est mise en place dans le but de protéger les habitats et les biens matériels. D’autres mesures comme le branchage, les dalles de ciment sont également prise en compte.

Figure 7: stratégies locales mises en place

Source : résultats d’enquête, 2018

La figure 7 montre les différentes stratégies locales mises en place par les populations résidentes des deux quartiers étudiés. En effet, 35% des enquêtés expliquent que pour atténuer la menace d’érosion, les populations participent collectivement au remblaiement avec du sable et de déchets solides. Pour limiter la menace d’effondrement par déchaussement des murs, des anciens pneus et des sacs remplis de sable sont exposés aux pieds des murs et sur les berges des ravines. En plus de remblais d’autres mesures sont prises en compte dont 27 % concernent les sacs de sable, 24 % confirment les pneus et 14 % représentent les autres stratégies à savoir les dalles, le branchage. Cependant, malgré l’effort et face à l’ampleur du phénomène, les stratégies mises en place pour atténuer les risques s’avèrent généralement rudimentaires et peu efficaces. Cette inefficacité s’explique par le manque de moyens pour acquérir des équipements adéquats de lutte antiérosive. Un seul évènement pluvieux avec un ruissellement concentré peut engendrer une très forte activité érosive avec des dégâts spectaculaires (Photo 4).

Photos 4: différentes stratégies locales contre l’érosion

Source : IBRAHIM Moutari, juillet 2019

Les blocs de pierres cimentés sur les berges des ravins et au pied des maisons ne garantissent pas toutefois la sécurité contre les risques érosifs. Mais ces actions sont de moindre importance car un seul évènement pluvieux suffit pour tout emporter tout en creusant et agrandissant davantage le ravin.

2.2.  Cartographie des formes d’érosion hydrique dans les quartiers Zaria 1 et Mazadou djika

2.2.1.  Erosion non apparente

C’est une forme d’érosion non visible sur le terrain. Elle est surtout marquée par l’interception par les toits des gouttes d’eau qui, par la suite finissent par tomber et créent des incisions aux pieds de murs.

2.2.2.  Erosion diffuse

Ce type d’érosion concerne surtout la partie amont c’est à dire les hautes terres du terrain. Lorsque la lame d’eau qui ruisselle n’est pas en mesure d’arracher les terres, seules les particules issues de l’effet de splash sont entrainées. Le ruissellement sélectionne les éléments les plus fins (0,1 mm de diamètre) issus de l’activité de battance. Cette forme d’érosion se manifeste dans la zone d’étude, par un décapage et un transfert d’épaisseur d’horizon superficiel, une apparition des éléments grossiers à la surface. Elle s’observe dans tous les quartiers et occupe près de 15 hectares de la superficie totale de la zone d’étude (photo 5).

Photo 5: Erosion diffuse dans une école primaire école à Zaria

Source : IBRAHIM Moutari, 2018

Cette photo montre une première phase d’érosion diffuse qui se développe, mettant à nu les racines des arbres et exposant à l’air libre la fondation des murs à Zaria I. Il en résulte par la suite des colluvions en amont avec une structure grossière, une marche en escalier et des alluvions qui forment un microrelief en aval. Avec la présence de la pente cette forme d’érosion se développe en des rigoles qui par la suite se transforment en des ravines.

2.2.3.  Erosion en ravines

L’érosion en ravines se manifeste lorsque qu’en présence de la pente le ruissellement devient concentré. La concentration des eaux entraine une augmentation de la vitesse de ruissellement qui par la suite, entraine une forte capacité de transport solide. Ce qui met en place la formation des canaux ou rigoles le long des rues (photo 6). Sur cette photo on observe une rigole en phase de devenir un ravin suite à l’apport important des eaux de ruissellement. Cette forme d’érosion linéaire traversant l’école primaire Zaria constitue une menace non seulement pour la rue mais aussi pour les classes se trouvant à côté. En effet, les pieds des murs des classes sont déchaussés par le ruissellement des eaux et la bordure du goudron auprès de l’école primaire Zaria est soumise à l’attaque par érosion régressive (photo 7).

Photo 6: Sacs de sables aux abords du mur     Photo 7: début du ravinement dans une école Perpendiculaire à la pente à Zaria 1                                                                                                   primaire Zaria

Source : IBRAHIM D.T.M, 2018          Source : IBRAHIM D.T.M, 2018

La photo 8 explicite une tête de ravin en évolution régressive sur la voie. A Mazadou Djika le ravin traverse le quartier sur une distance de plus de 300 mètres (photo 9). Ce grand ravin a fait effondrer plusieurs maisons, déraciner des arbres et dénaturer complétement la voirie.

Photo 8: tète de ravin Ravin n°1       Photo 9: Grand ravin n° 1 en pleine évolution régressive

(Source : IBRAHIM Moutari, 2018)

Un totale de 77 formes de ravinements ont été inventoriées sur une longueur totale de 3,88 kilomètres dans les deux quartiers (figure 8).

Figure 8 : Carte des ravinements à Zaria 1 et Mazadou Djika

Source : Levés GPS de 10/7/2019 et 11/7/2019

On dénombre plus de 55 formes de ravinement dans le quartier Zaria 1 dont la plupart se situe sur les zones inclinées. Ainsi, Zaria 1 englobe plus de ravines que Mazadou Djika qui dispose de 20 ravines.

  • Sapement de berges

Le mouvement de masse résulte de l’attaque des bordures de berges du ravin par l’eau de ruissellement. Il entraine le recul ou l’élargissement des berges se traduisant par des chutes massives de terre. Le sapement de la berge détache les blocs de terres qui s’effondrent et qui par la suite sont transportées par l’eau lors des prochains évènements pluvieux (photos 10 et 11).

Photo 10: sapement des berges de Grand ravin n°2 de MZD Photo 11 : grand ravin n°1 de zaria 1

(Source : IBRAHIM M. 2018)

Sur la photo 10 on observe le sapement de berges de grand ravin n°2 un évènement pluvieux à Mazadou Djika. Quant à la photo 11, elle montre le détachement en boc des berges de la route transformée en grand ravin n°1 de Zaria

1.2.2.3.2. Les deux grands de la zone d’étude

  • Le grand ravin de zaria1-Mazadou Djika

Ce ravin se localise sur la route bitumée marquant la frontière entre Zaria 1 et Mazadou Djika. Il s’est aggravé ces trois dernières années en évoluant régressivement suite aux ruissellements intenses, au manque d’un réseau de drainage à côté de la route et surtout à la construction anarchique d’une maison sur le drain naturel (photo 12). Il s’étend sur une longueur d’environ 345 mètres (figure 12). Sa présence est due eaux de ruissellement venues de différentes contrées de la ville, s’écoulant sur une forte pente. Cette rue ravinante est actuellement en cours de réhabilitation par les autorités.

Figure 12: carte de ravin n°1                      Photo 12: Rue bitumée transformée en ravin n°1

(Source : données terrain)

  • Grand ravin n°2 de Mazadou

Le ravin n°2 s’est mis en place de 2014 à 2015 suite à la construction de la route latéritique. Il a une longueur d’environ 2018 mètres et est ramifié par des rigoles et une rue drainante venue de l’aval du quartier passant devant la nouvelle mairie de la commune 1 de la ville de Maradi. Selon les personnes enquêtées, il est l’œuvre d’un fort ruissellement des eaux venues de l’aéroport et Ali Dan Sofo accéléré par la pente sur un sol imperméable. Ce ravin est entrain de causer des dommages inquiétants sur les maisons implantées anarchiquement sans plan de lotissement. Il connait une évolution régressive et constitue un danger permanent non seulement pour les ménages se trouvant sur l’aval mais aussi pour ceux de l’amont et les infrastructures socioéconomiques. A l’amont il engloutit la voie, les maisons les tuyaux de la SEEN, les poteaux électriques tout en évoluant par recul en tête. A l’aval, les volumes de terres arrachées sont transportés et déposés comme des alluvions sur les rues rendant les circulations difficiles et dans les maisons. En plus, les eaux de ruissellement, arrivées à ce stade débordent et s’installent dans des maisons causant ainsi d’innombrables dégâts.

Figure 9: carte de ravin n°2     Photo 13 : ravin N°2 de Mazadou Djika

Source : images goolgle earth du 02/01/2019

Selon les résidents enquêtés, le ravinement dans les deux quartiers a commencé il y’a longtemps. Les petits ravins existaient depuis que le quartier Mazadou Dika n’est pas urbanisé. Cependant, la situation s’est empirée ces quatre dernières années notamment de 2014 à 2018 à cause de la construction des routes bitumées et latérites sans caniveaux d’évacuation des eaux (figure 9). Ceci laisse à penser que l’extension urbaine spontanée sur cette ligne instable constitue l’élément accélérateur de la production de diverses formes d’érosion au sein du milieu (photo 13).

2.2.4.  Effondrement

L’effondrement des habitats c’est une forme d’érosion qui se définie par la chute de tout ou partie du bâti suite à un glissement de terrain. Au cours de la période hivernale, les fortes précipitations occasionnent d’importants ruissellements qui creusent les parties inférieures des maisons et provoquent leur effondrement parfois mortel (I. Mamadou et A. Abou, 2016, p. 115). Dans le quartier Mazadou Djika et Zaria 1 les dégâts causés par l’effondrement sont nombreux. Selon le chef adjoint de Mazadou Djika, à peu près deux cents (200) maisons sont touchées par ce phénomène hydro-érosif. Certaines personnes enquêtées attestent que l’érosion hydrique pluviale est la cause principale de l’effondrement des maisons.

Photo 14 : des maisons effondrées et abandonnées à Mazadou Djika

Source : IBRAHIM M, 2019

Sur les photos 14, sont présentées des maisons effondrées et abandonnées suite au désarroi causé par l’érosion hydrique (Grand ravin n°2). Ce mouvement de masse comme l’appellent B.E. N’dri et al. (2017, p. 966), sont présents dans des endroits bien localisés sur des fortes pentes 50 à 40 %. Le travail du terrain nous a permis d’inventorier quarante un (41) cas d’effondrement entre les deux quartiers de la zone.

2.2.5.  Dépôts sableux

Les dépôts sableux c’est une forme d’érosion qui marque la phase finale de processus de l’érosion. Quand l’eau n’arrive pas à prendre en charge les matériaux, elle dépose une partie et transporte une autre vers la zone de sédimentation. L’érosion décape un volume important des particules sableuses qui sont drainées par les eaux de ruissellement jusqu’aux bas-fonds généralement dans des zones non désirables. La photo 15 représente une zone des dépôts sédimentaires à l’aval de grand ravin N°2 de Mazadou. Cet alluvionnement est le résultat direct de décapage de masse des terres transportées depuis les zones érodées. Cette accumulation sédimentaire occupe grande superficie, menace les maisons environnantes et peut entraver au fil du temps la libre circulation des biens et des personnes. On aperçoit sur la photo 15 des dépôts sableux sur une rue pavée nouvellement construite, menaçant d’ensabler la RN1.

Photo 15 : dépôts sableux menaçant des maisons à gauche et sédimentation menaçant la route nationale RN1 à droite.

(Source : IBRAHIM. D.T.Moutari, 2019)

Cette dynamique érosive peut même engendrer l’envasement ou le morcellement des mares. L’espace occupé par l’accumulation sédimentaire est de 16,344 hectares de la superficie cartographiée.

Figure 10: Formes d’érosion hydrique dans les deux quartiers

Source : images google earth de 02/01/2019

La figure 10 représente la carte des différentes formes d’érosion hydrique dans les quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika.

3.  Discussion

La méthode cartographique des formes d’érosions a permis d’identifier cinq formes principales d’érosion hydrique dont l’érosion non apparente, l’érosion diffuse (14,475 hectares), l’érosion en ravines (3,88 km de longueur), l’effondrement (41 cas) et les dépôts sableux (16,34404 hectares). A cet effet, la cartographie constitue un outil important dans prévention et la gestion des risques hydroérosifs à l’échelle des quartiers étudiés. Cette analyse confirme les études B.E. N’dri et al. (2017, pp. 960-968) menées à Attécoubé (Cote d’ivoire). Ceux-ci ont montré dans leur analyse que les formes d’érosion hydriques sont étroitement liées à la topographie et à la nature du sol.

Les résultats sur les facteurs d’érosion prouvent que des phénomènes extrêmes comme les pluies exceptionnelles favorisent les ruissellements. Ce qui confirme les travaux de I. Mamadou et A. Abdou (2016, p. 90) qui ont déduit que les pluies très fortes transforment radicalement le paysage urbain et provoquent des graves dégâts. Une étude relative menée par H. Abdou et al. (2016, p. 145) à Zinder montre que les évènements pluviométriques exceptionnels et intenses accentuent les facteurs locaux de ruissellement telles que la nature du sol et la pente. Cette accentuation du ruissellement est la conséquence directe de la dégradation des sols et des infrastructures urbaines (I. Mamadou, 2005, p. 13). L’étude des données pluviométriques de la ville de Maradi révèlent que l’accroissance des formes d’érosion est plus active pendant la saison de pluie notamment le mois d’Aout et septembre. La concentration de ruissellement pendant cette période de fortes pluies en est le premier facteur. Ces résultats sont se rapprochent de ceux de A. Dan Ladi (2015, p. 49) dans la ville de Maradi, B.S. Dansu (2017) Pobé, C.G. Eténé (2017, p. 223) à Pogba où ils ont montré les impacts indéniables de la pluviométrie dans la transformation du paysage urbain.

Les résultats sur le facteur pente montrent aussi que la topographie a un grand rôle à jouer dans le processus de l’érosion dans la zone d’étude. En effet, elle accroit la vitesse du ruissellement des eaux quand elle est forte. La même analyse a et faite par C.G. Eténé et al. (2017, p. 224) qui ont mis au clair le rôle amplificateur que jouent la topographie et la nature du sol sur l’érosion pluviale à Adjarra au Benin.

L’insuffisance du réseau de drainage est fréquente dans la ville de Maradi en général et particulièrement dans ses nouveaux quartiers. Les quartiers étudiés souffrent cruellement de manque de réseau de drainage et d’évacuation des eaux pluviales. Les seuls drains naturels sont des voieries. Le ravinement observé dans ces quartiers trouve leur explication au manque total de caniveaux. Plusieurs études ont montré que les nouveaux quartiers périphériques manquent des équipements urbains (I. Mamadou, 2014, p. 17 ; I. Mamadou, (2015, p. 92) ; Abdou et al. (2016, p. 147) ; A. Abdou, (2015, p. 46).

Conclusion

La cartographie et l’analyse des résultats sur les formes d’érosion hydrique ont permis de montrer que les quartiers Zaria 1 et Mazadou Djika reflètent un espace urbain particulièrement vulnérable. Les superficies touchées par les formes d’érosion sont considérables et confirment vraisemblablement les résultats obtenus dans d’autres zones qui ont fait l’objet d’études pareilles. Les causes de cette vulnérabilité, expliquées par les populations résidentes, sont la variabilité climatique, la vigueur topographique, la fragilité des formations superficielles et les effets de l’agglomération urbaine. L’action combinée de ces différents facteurs explique l’existence des diverses formes d’érosion dans ce secteur et engendre la recrudescence de nombreux dégâts. Cette situation est très inquiétante d’autant plus qu’il existe un grand manque des caniveaux pour évacuer les eaux de ruissellement. L’espace d’étude est dans sa quasi- totalité dominé par : cinquante-cinq (55) ravins sur une longueur totale est de 3 880 mètres ; l’érosion diffuse qui occupe 14,475 hectares ; quarante un (41) cas d’effondrement des maisons et divers dépôts sableux sur une superficie de 16,34404 hectares dans ces quartiers. Les stratégies adaptatives mises en place sont moins convenables à la limitation des dégâts liés aux risques érosifs. Face à cette situation, seul un aménagement durable s’impose. Pour ce faire, la participation des populations, collectivités locales et des techniciens des travaux publics est nécessaire.

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Auteur(s)


1Moutari IBRAHIM DAN TANIN, 1Ibrahim MAMADOU, 2Luc DESCROIX

1 Département de Géographie/FLSH/Université de Zinder ; BP : 656 ; Zinder-Niger,

2 UMR 208 « Patrimoines Locaux et Gouvernance » Muséum National d’Histoire Naturelle Département Hommes, Natures, (France)

imadou_ib@yahoo.fr

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