

L'impact des déchets ménagers sur la santé de la population à Anyama
1ANOH Kouassi Paul, 2TRAORE Drissa
Résumé :
Le taux daccroissement de la Côte dIvoire qui est de 3,8% (RGPH 1998) est lun des plus élevé dans le monde. En Côte dIvoire, la quantité des ordures ménagères produite est en augmentation, principalement du fait de la croissance démographique, mais également à cause des attitudes des pouvoirs publics et du comportement des populations. Le milieu urbain à Anyama est caractérisé par une dynamique démographique. Il est confronté par un laxisme des pouvoirs publics face à lincivisme et au manque déducation environnementale des populations. La prévalence des maladies semble avoir un lien avec la prolifération des ordures ménagères et la non-maîtrise de lassainissement. Cette étude montre le lien entre la mauvaise gestion des déchets et la santé des populations. À laide de la recherche documentaire, des constats et des enquêtes de terrains, les résultats obtenus montrent le mode de gestion des déchets dans le milieu urbain à Anyama et le lien avec la santé des populations. Dans le milieu urbain à Anyama, on observe un chapelet de dépôts sauvages le long des quartiers à la périphérie. Le système dassainissement est dépourvu dégouts et cest seulement le long de la voie principale qui traverse le milieu urbain dAnyama du Sud au Nord quil existe des caniveaux de part et dautre de la chaussée. Le Paludisme, et les maladies diarrhéiques sont les principales pathologies contractées par les populations.
Entrées d'index
Mots-clés : Côte dIvoire, Anyama, déchets ménagers, assainissement, santé de la population.
Keywords: Côte dIvoire, Anyama, Waste, Sanitation, Population health
INTRODUCTION
Linadéquation des systèmes et services urbains de base en raison dune urbanisation rapide et mal maîtrisée dans les pays en voie de développement entraîne une occupation anarchique du sol. La Côte dIvoire connaît un taux durbanisation accéléré au rythme de 43% en 1998 et 48% en 2009 pour et 50,3% en 2014 (INS-RGPH., 2014). Lurbanisation reste une équation à plusieurs inconnus pour les pays en voie de développement. La ville de Yamoussoukro, devenue capitale politique de la Côte dIvoire le 21 mars 1983 est sans doute la seule ville du continent dont les équipements précèdent le peuplement escompté (ROGER B., 1994 pp 55). Le dépassement des prévisions des pouvoirs publics a des implications sur loccupation du sol qui entraîne la prolifération de lhabitat précaire et la production des déchets. La mauvaise gestion des déchets a une signature négative sur les caractéristiques environnementales qui impactent la santé des populations. Dans le processus de détérioration de la santé des populations en milieu urbain, beaucoup de facteurs qui concourent à la dégradation de lenvironnement sont mis en cause (Hibbert et al., 1998 cités par SY, 2006).
Anyama a été érigé en centre urbain depuis 1961. Les différents quartiers du milieu urbain dAnyama sont Christiankoi I&II, Gare, Palmeraie, Ran, Schneider, Zossonkoi et Derrière rails. La population dAnyama est de 79.548 habitants sur une superficie de 10.800 hectares (RGPH, 2014). En parcourant les différents quartiers de la ville, on constate un chapelet de dépôts sauvages le long des artères des quartiers à la périphérie du centre-ville, une stagnation des eaux usées qui coulent des habitations dans les creusasses sur les routes non bitumées. La prolifération des dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et eaux vannes dans le milieu urbain dAnyama sont aggravées par une mauvaise gestion des déchets ménagers et une absence douvrages dassainissement. Les déchets ménagers, les eaux usées, les eaux-vannes et les boues de vidanges constituent des gîtes larvaires de certaines pathologies et des sources de nuisances. Les actions des sociétés humaines pour la modification des caractéristiques naturelles de lenvironnement créent des conditions favorables à la disparition, au maintien ou lémergence de certaines pathologies (Salem, Jannée, 1989 ; Cadot et. al, cité par SY et al., 2011). Les données fournies par le District sanitaire dAnyama montrent les taux des pathologies suivantes : 68,12% des pathologies retenues après les consultations au Centre Santé Scolaire et Universitaire sont le Paludisme, 52,33% sobservent à lHôpital général, 76,45% au dispensaire urbain et 42,67% à lhôpital Done Louis Orione. Le taux des Infections Respiratoires Aigües sont 26,78% à lhôpital général, 16,63% au CSSU, 12,11% au Dispensaire Urbain et 41,33% à lhôpital Done Louis Orione.
À lanalyse de ce qui précède, la prolifération des déchets et le mauvais assainissement impactent la santé de la population. Lobjectif général de cet article est de montrer le lien entre les déchets ménagers et la santé des populations. Lobjectif subsidiaire est de montrer le niveau de linsalubrité des différents quartiers.
I-MATERIELS ET METHODOLOGIE
I-1 La zone détude
Relié à Abobo par la voie express Mohamed V, le milieu urbain dAnyama appartient à lensemble des communes satellites de la métropole Abidjan. Il est à cheval sur deux importantes voies de communication qui sont la voie ferrée qui devait relier Abidjan au Niger. A lOuest la route nationale et à lEst la ligne du chemin de fer relie toutes deux la capitale économique du pays aux autres villes de lintérieur en passant par les villes comme Agboville. Aujourdhui, Anyama dans ses limites Sud, sintègre dans la ville dAbidjan au niveau de la commune dAbobo (Carte 1).
Carte 1 : Localisation et présentation du milieu urbain dAnyama
I-2 La méthodologie de collecte des données
Deux démarches de recherche ont été adoptées pour mener à bien notre étude. Il sagit de la recherche documentaire et des enquêtes de terrain.
La recherche documentaire a porté sur les sources bibliographiques, statistiques et cartographiques.
- La source bibliographique :
À cette étape, nous avons recherché à travers des documents le lien entre la dégradation des caractéristiques environnementales et la santé des populations. Ces données ont été collectées dans les bibliothèques, les centres de documentations, les instituts et les institutions spécialisés. Les documents consultés se résument à des ouvrages méthodologiques, des ouvrages généraux et des ouvrages spécifiques qui ont un rapport avec notre sujet.
- Les sources statistiques :
Pour les données statistiques, nous avons sollicité lINS, les services techniques de la Mairie dAnyama et les centres de santé du milieu urbain dAnyama.
Nous avons reçu de lINS les données sociodémographiques des recensements de 1975, 1998 et les estimations de 2014. Les données relatives à la gestion des caractéristiques environnementales du milieu urbain dAnyama ont été fournies par les services techniques de la mairie dAnyama. La sollicitation des centres de santé a permis de recueillir les données sanitaires. Ces données sont relatives aux maladies environnementales en 2014 dans le milieu urbain dAnyama et aux taux de fréquentation des structures sanitaires.
- Les sources cartographiques :
Pour une observation de lextension du milieu urbain dAnyama, nous avons sollicité lINS en 2014 pour la réalisation de la carte du milieu urbain dAnyama.
Lenquête sur le terrain a porté sur lobservation, des interviews et une enquête par questionnaire. Lobservation sur le terrain a permis de fixer la signature de la mauvaise gestion des déchets ménagers et du mauvais assainissement sur les caractéristiques environnementales du milieu urbain dAnyama.
Les interviews réalisées avec les différents responsables chargés de la gestion des déchets ménagers ont permis de recueillir des données.
Pour une couverture spatiale totale de notre zone détude, lenquête par questionnaire a été menée auprès dun échantillon représentatif de 372 chefs de ménages. Les Zones de Dénombrement ont été choisies à la suite dun tirage aléatoire de ZD (Tableau 1).
Tableau 1 : Représentation des chefs de ménages enquêtés par quartier et par zone de dénombrement
Le choix différentiel des ménages a porté sur la proximité avec un dépôt sauvage, une stagnation ou un écoulement deaux usées, des boues de vidanges et le type dhabitat. Aussi, il sest fait en fonction des types dhabitats (habitat résidentiel, habitat évolutif, habitat précaire).
1-3 Le traitement des informations
Certaines données ont été traduites en cartes, en tableaux et en figure. La réalisation des cartes sest faite à laide des logiciels Arc View et Adobe Illustrator.
II- RÉSULTATS
Lanalyse du niveau dinsalubrité des différents quartiers à Anyama a donné les résultats suivants :
II-1- LE NIVEAU DE LINSALUBRITÉ DANS LE MILIEU URBAIN A ANYAMA
Les points de collectes dont la ville dAnyama disposait, en juillet 2015, 10 points de ruptures de charges autorisés. Leffectif de ces bacs de collectes a évolué à travers le temps. Limplantation de ces bacs de collectes répond à une logique économique visant à minimiser les coûts de collecte des déchets ménagers à travers la réduction des distances de parcours de collecte de porte à porte. Cette collecte, exécutée à laide des bennes tasseuses, nécessite davantage defforts financiers pour les maîtres douvrages. Le choix du modèle dimplantation des points de collecte est plus rentable que la collecte exécutée à laide dune benne tasseuse pour les opérateurs de collectes. Linstauration des bacs de collectes a engendré la mise en veilleuse du système de collectes de porte à porte.
Pour apprécier le niveau dinsalubrité, nous avons attribué des côtes aux dépôts sauvages selon létendue.
- La côte 1 a été attribuée aux dépôts sauvages ayant des étendues inférieures à 3 m2 ;
- La côte 2 a été attribuée aux dépôts sauvages ayant des étendues supérieures à 3 m2.
Ainsi, nous avons établi la formule suivante :
ISNI = Indice de spatialisation du niveau dinsalubrité
R = Profil ou vecteur des côtes attribuées à chaque dépôt sauvage = Nombre de dépôts sauvages
Application numérique : lexemple du quartier Sinaï où nous avons enregistré un dépôt de côte 1 : ISNI= (1X1)/1=1
En outre, pour lappréciation du profil dinsalubrité nous avons déterminé un indice seuil dévaluation du niveau dinsalubrité. Lindice seuil dévaluation du niveau dinsalubrité est une valeur moyenne dappréciation qui a été obtenue à partir de nos observations.
Dès lors, les quartiers ayant un indice de spatialisation du niveau dinsalubrité inférieur à lindice seuil de 1,5 ont été classés dans la catégorie de moins insalubres ou insalubres. Ceux ayant un indice de spatialisation du niveau dinsalubrité supérieur à 1,5 ont été classés dans la catégorie de quartiers très insalubres. Les quartiers nayant pas enregistré la présence de dépôts sauvages ont été classés dans la catégorie des quartiers propres
Ce qui fait transparaître les différents niveaux dinsalubrité à léchelle des quartiers dAnyama (carte 2). Nous distinguons entre autres, les espaces propres, moins insalubres, insalubres, très insalubres.
Carte 2 : le niveau dinsalubrité à Anyama
A lanalyse de la carte, il faut dire que les quartiers les plus propres à Anyama sont CEG et Résidentiel avec zéro (00) comme ISNI parce que nayant enregistré la présence daucun dépôt sauvage. Les quartiers moins insalubres sont Sinaï, Schneider et Abbeboukoi avec lISNI (1). Les quartiers Ran, Zossonkoi et Christiankoi sont insalubres avec également lISNI (1) (Photo 1). Et enfin, Palmeraie avec ISNI (3,33), Gare (7,66) et Derrière-rails (9,33) sont les quartiers très insalubres à Anyama (Photo 2).
II-2- LES PRINCIPALES PATHOLOGIES RÉCURRENTES À ANYAMA
Le paludisme est la pathologie la plus récurrente après nos enquêtes. Le tableau 2 présente la répartition des personnes malades à Anyama.
Tableau 2 : les pathologies qui affectent le plus les ménages à Anyama
Le paludisme constitue la première cause de consultation des malades. Le total des cas de paludisme enregistré est de 215.410 cas soit 67,24% pour un effectif total de 320.353 cas de pathologies. Selon (Chadi, 2014) aujourdhui encore, responsable chaque année de plus dun million de décès à travers le monde, le paludisme reste plus que jamais un problème sanitaire majeur. Chaque année, 300 millions de cas de crises palustres sont recensés, la plupart en Afrique subsaharienne.
Les infections respiratoires aiguës (IRA) sont la seconde maladie diagnostiquée chez les patients avec un total de 70 062 cas, soit 21,87% de leffectif total. Le nombre de cas de diarrhée était de 27 808 cas.
III-LE LIEN ENTRE LES PATHOLOGIES ET LE NIVEAU DINSALUBRITÉ
Lhomme est un élément du système monde. La dégradation dun élément du système impacte les autres éléments. Linterdépendance entre qualité environnementale et santé publique fait apparaître de nouveaux risques pour le troisième millénaire (Dossier dinformation pour Johannesburg : Fiche 5/Santé : p 1). Selon lOMS, 2004, les problèmes de santé liés à lenvironnement sont la cause de 21% des maladies dans le monde.
Laccumulation des déchets ménagers à Anyama a de fortes conséquences sur la santé de la population. La carte 3 présente la répartition des proportions de maladies en fonction du niveau dinsalubrité.
Carte 3 : répartition des malades selon le niveau dinsalubrité dans le milieu urbain à Anyama
Lanalyse de la carte 3 montre que les quartiers à forte concentration de dépôts sauvages donnent un fort taux de maladies. Cette corrélation est mise en évidence par la figure 1. Dans cette corrélation linéaire, la variable explicative est le nombre de dépôts sauvages. Le nombre de malades est la variable expliquée. Lintervalle de confiance est de 95%. Une courbe de tendance linéaire a été ajoutée au nuage de points obtenu (Figure 1).Cette courbe croît. Cela sous-entend que les deux variables évoluent dans le même sens. Ce qui veut dire quau fur et à mesure que le nombre de dépôts croît, le nombre de malades augmente.
Figure 1: la relation entre le nombre de dépôts sauvages et le nombre de malades à Anyama
Selon Karl Pearson une corrélation positive indique une relation entre les mesures x et y, c'est-à-dire lorsque les valeurs x augmentent, les valeurs yaugmentent aussi.
Une corrélation négative indique à l'opposé quau fur et à mesure que les valeurs x augmentent, les valeurs y diminuent.
Plus la corrélation, r, est proche, de -1 ou 1, plus la relation entre x et y est forte.
Si r est proche ou égal à 0, il existe une faible relation ou aucune relation entre les mesures.
En règle générale, vous pouvez interpréter les valeurs r ainsi :
- + 70 ou supérieur indique une relation positive très puissante,
- + 40 à + 69 indique une relation positive puissante,
- + 20 à + 39 indique une relation positive modérée,
- - 19 à + 19 indique une relation faible ou aucune relation,
- - 20 à - 39 indique une relation négative modérée,
- - 40 à - 69 indique une relation négative puissante,
- - 70 ou inférieur indique une relation négative très puissante.
Pour cette corrélation linéaire, le coefficient de détermination r2 = 0,8885 et le r = 0,9426. Pour un nombre de degrés de liberté de 9, le r lu dans la table de PEARSON est de 0,60. Le r calculé (0,94) est supérieur au r lu (0,60). On conclut alors quil existe une corrélation linéaire significative entre ces deux variables. Cela veut dire que le paramètre environnemental quest le nombre de dépôts sauvages de déchets ménagers explique mieux lémergence et la répartition spatiale des malades. Cela se voit clairement avec les quartiers Derrière-rails et Gare abritant le plus grand nombre de dépôts sauvages enregistrent les plus grands nombres de malades. Le coefficient de détermination (r2 = 0,888) traduit lexistence dune corrélation dintensité très forte entre le niveau dinsalubrité et lincidence des maladies. Ce coefficient de détermination traduisant lintensité de relation entre le niveau de laccumulation des déchets ménagers et les maladies dont souffrent les populations montre quà léchelle de la ville dAnyama 88,85% des maladies environnementales seraient liés à la prolifération des dépôts sauvages. Autrement dit, lélimination des dépôts sauvages pourrait réduire de 88,85% les maladies environnementales dans la ville dAnyama.
CONCLUSION
Laccumulation des déchets ménagers reste une préoccupation pour les populations dAnyama. En effet, la prolifération des dépôts sauvages dans les rues et les espaces publics, la stagnation des eaux usées dans les rues et les caniveaux à ciel ouvert favorisent linsalubrité des cadres de vie des populations. Or, Linsalubrité est déterminante dans la transmission et la prolifération des maladies telles que le paludisme, la diarrhée, la fièvre typhoïde, les infections respiratoires aigües. La distribution spatiale des maladies à Anyama est liée au niveau daccumulation des déchets ménagers dans les quartiers. Pour réduire les risques sanitaires à Anyama limplication des populations et des pouvoirs publics est nécessaire dans tous les programmes daménagement urbain et de gestion rationnelle des déchets ménagers pour un mieux-être des citadins.
Bibliographie
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Notes
Table d'illustration
Auteur(s)
1ANOH Kouassi Paul, 2TRAORE Drissa
1Professeur, Université Félix Houphouët-Boigny, Cocody, Abidjan, E-mail : anohpaul@yahoo.fr
2Doctorant, Université Félix Houphouët-Boigny, Cocody, Abidjan; E-mail : traordrissa501@yahoo.fr; Institut de Géographie Tropicale(IGT)
Droit d'auteur
Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte dIvoire)
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